Vive la Wallonie française !

Vive la Wallonie française !
Par Eric Brunet
Poutine annexe la Crimée ? Hollande doit s’emparer de la Wallonie ! C’est facile, il est le chef de la sixième armée du monde. En franchissant l’Escaut à la tête de nos forces terrestres, le président libérerait nos 4 millions de frères francophones du joug flamand. Il faut dire que les Flamands nous cherchent : récemment, ces sauvages ont voulu supprimer l’apprentissage du français dans la moitié néerlandophone du pays sous le prétexte qu’il s’agit « d’une langue insignifiante qui n’est comprise que par 3 % de la population mondiale ». L’année dernière, la Poste belge a même annoncé la flamandisation de son nom. Désormais, on dit Bpost…

Comme les Tatars ukrainiens, nos frères wallons subissent le diktat d’une majorité hostile : 6 millions de Flamands séparatistes qui se vengent chaque matin de la domination révolue de la bourgeoisie francophone. Un sondage nous apprend que 49 % des Wallons se laisseraient séduire par le rattachement à la France si la rupture de la Belgique devait être consommée après 180 années d’existence. Les “rattachistes” belges imaginent une union progressive de la Wallonie et de Bruxelles à la France, conformément aux principes de la Ve République. La Wallonie deviendrait ainsi la 27e région de France avec Namur comme capitale. Elle serait composée de 5 départements, correspondants aux 5 provinces wallonnes actuelles. En importance économique, elle se classerait au cinquième rang français.

La Wallonie française ? L’idée n’est pas nouvelle : en 1792, la population avait déjà voté en faveur de la réunion du pays de Liège à la France. En 1793, on créa même un département français sur l’actuel territoire belge : le département de Jemmapes. De nombreux révolutionnaires belges, comme Surlet de Chokier, se laissèrent convaincre par le réunionisme, estimant que la Belgique indépendante aurait été impuissante face aux grands d’Europe.

Dans les années 1830, on décida d’offrir la couronne du royaume de Belgique à Louis-Philippe, le roi des Français. Mais le Congrès rejeta l’idée. On choisit alors son fils, le duc de Nemours. Le Congrès accepta. Mais cette fois, Louis-Philippe fit marche arrière, redoutant une guerre européenne. La Belgique échappa à la France…

Aujourd’hui, dans un pays clivé, l’idée rattachiste fait son retour. Selon Paul-Henry Gendebien, président du Rassemblement Wallonie-France : « Les Wallons ne désirent pas se constituer en nation puisque la France reste leur patrie intellectuelle, leur source d’inspiration politique et idéologique. »

Pour viriliser son image un peu molle, Hollande devrait s’inspirer de Poutine et faire un geste vers les Wallons. Ce n’est pas tous les jours qu’un peuple rêve de France. La dernière fois, c’étaient les Québécois. De Gaulle avait fait le boulot magnifiquement.

mclobus a écrit:Je me demande si, au vu de ce qui se passe en France, souhaiter y être rattachés est une idée qui garde encore un soupçon (!) de réalisme ...

mclobus a écrit:mars2000

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ... j'ose espérer que les bruxellois (qui ne sont pas des wallons) seront consultés avant qu'on mette en place toute cette procédure ? Parce que si le RWF fait un score lilliputien en Wallonie, il est carrément inconnu à Bruxelles ...